Conclusion 4/5 : de l'idée à la réalité de l'État de droit

Modifié par Estelledurand

L'idée de l'État de droit est en effet celle d'un État, d'une puissance souveraine, qui se soumet cependant, dans son existence et dans son action, à ses propres lois, notamment à sa loi fondamentale, la Constitution. Dans un État de droit, les magistrats qui exercent un pouvoir en son nom, les représentants du peuple, doivent rendre des comptes sur leur respect des lois et de la constitution devant le citoyen électeur, ou devant les tribunaux de l'État lui-même.

Pour que l'État de droit soit plus qu'une simple idée et prenne réalité se pose le problème d'une complication du modèle idéal du contrat social, où l'État et le peuple, l'individu et le tout, s'identifient l'un à l'autre. Ne faut-il pas une distinction des différents pouvoirs de l'État, exécutif, législatif et judiciaire, ce que faisait déjà Rousseau, mais avec un système de leur contrôle mutuel selon la Constitution, afin de préserver la liberté politique ?

Ce qui s'annonce dans le projet de l'État de droit, c'est une dialectique, c'est-à-dire un dialogue riche de contradictions et cependant progressif entre deux idéaux : d'une part l'idéal démocratique, dont le modèle se trouve dans l'idéal de la Cité antique à Athènes, celui d'une liberté du peuple des citoyens qui n'obéit qu'aux lois qu'il se donne à lui-même ; d'autre part l'idéal libéral, les droits de la liberté individuelle, depuis Hobbes, sont le fondement et le but de l'État légitime.

Source : https://lesmanuelslibres.region-academique-idf.fr
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